
Famille Pétrequin
La famille Pétrequin est une branche de la famille Piétrequin définie par le "Dictionnaire de la Noblesse de François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois (1776)" comme:
"Famille noble, originaire de Bourgogne, établie en Champagne, en Bourgogne & en Lorraine avant 1400".
Le plus ancien ancêtre Piétrequin certain est Guyon, né vers 1380, qui est Ecuyer et Seigneur d'Ozon (Auzon).
Les premiers Piétrequin seigneurs sur leurs terres guerroyaient parfois pour le compte de leur suzerain, tel Jean dit "Linot" qui se retrouve Sergent d'armes en 1482 de Philippe Duc de Bourgogne mais qui assure par la suite la fonction plus épicurienne de Receveur du bureau des vins...
Jean III (1534 - 1589) est Maire de Langres, capitaine commandant la ville de Langres et Coseigneur d'Ozon
Il subsiste un certain mystère quand aux raisons du départ définitif de son frère aîné, François Piétrequin (né en 1529).
Ce dernier quitte pour une raison inconnue le berceau familial de Langres et de sa région.
Est-ce suite à un désaccord familial, un déshonneur, une mésalliance (l'identité de sa femme est inconnue) ou tout simplement le besoin de changer d'air..? Nul ne sait.
Il émigre donc à plusieurs centaines de kilomètres et se fixe dans le bourg d'Eyzin-Pinet en Dauphiné.
Voulu ou non, son nom s'en trouve alors amputé du "i".
Il est donc le premier Pétrequin du nom mais aussi le premier de la longue lignée de Notaires Royaux qui lui succèdent:
Anthoine, Aymé, Aymard, Jacques, Jean-François, Jean François II Châtelain d'Auberives.
Le fils de ce dernier Joseph-Eléonord (1772-1830) a la particularité d'être le dernier Notaire de cette famille et est amené à exercer son savoir-faire principalement durant le 1er Empire en tant qu'Adjudicataire des domaines de la Part-Dieu et Tête d'or à Lyon.
La famille ayant perdue la propriété d'Auberives, il acquière le manoir de Fontaines tout près de Lyon.
Son fils Joseph - Pierre Eléonord Pétrequin (1810-1876) est un célèbre Professeur de Médecine - Chirurgien en Chef de l'Hôtel Dieu à Lyon - Auteur de nombreuses publications:
Le début de son majorat fut marqué par la publication du «Traité d’Anatomie topographique médico chirurgicale» (Baillère 1844).
En 1845, il publie un «Essai sur l’Histoire chirurgicale de l’Hôtel-Dieu de Lyon, depuis sa fondation jusqu’à nos jours».
En 1859, il donne un «Traité général de pratique des eaux minérales de la France et de l’étranger» : dans ce domaine, il est un précurseur en lançant l’hydrologie médicale dans une voie nouvelle.
Il épouse en 1848 Victoire Sargnon, sa cousine au 10ème degré. Leurs ancêtres communs sont Etienne de Laurencin, Baron de Poilan, et son épouse Catherine de Gallant.
Il acquière le château de Beauregard à Villefranche sur Saône près de Lyon, désormais connu sous le nom de "Château Pétrequin".
En 1873, il publie un ouvrage de plus de 500 pages «Nouveaux mélanges de Chirurgie et de Médecine» comprenant des travaux sur la pathologie de l’oreille, l’hydrologie médicale et l’hygiène publique.
Il est par ailleurs le premier à traduire le serment d'Hippocrate en Français.
Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur.
Ce n'est cependant que deux ans après sa mort, que parait son œuvre principale «La Chirurgie d'Hippocrate». Cet ouvrage en deux volumes de plus de 1200 pages a démontré qu'Hippocrate est certes le père de la médecine mais également un grand chirurgien et que ces observations avaient été injustement oubliées.
Son fils unique Louis Eléonor Pétrequin (1849-1931) hérite de la propriété familiale.
Il est Ingénieur dans les trains et officier supérieur de réserve..Il épouse Marguerite Gein dont la réputation dans les salons était d'être "la plus belle dame de Lyon".
Elle est sa cousine au 13ème degré.
Leurs ancêtres communs sont Guionnet II de Saint Amour Chevalier, seigneur de Foncraine et son épouse Jacquemette Le Viste.
Son fils Charles Pétrequin, Débute sa carrière militaire à l'école de Saint Cyr et en sort officier.
Il monte au front en aout 1914 "en casoar et gant blancs". Il est bléssé au bras droit et fait prisonnier en août 1914 de ce fait. Il sauve son bras à l'hôpital de campagne allemand par sa connaissance de la langue, qui le fait réagir, dans un semi coma au projet exprimé à haute voix par le chirurgien allemand de l'amputer.
Il Passe une partie de la première guerre mondiale prisonnier au fort "Prinz Heinrich", d'Ingolstadt, le même ou le général de Gaulle sera lui-même emprisonné.
Il y noue une amitié solide avec un officier anglais du nom de Radcliffe, auteur d'un livre de mémoire où il parle de Charles Pétrequin et de leur évasion rocambolesque lors des douches se retrouvant libres en pleine Bavière mais sans aucun vêtement... La médaille de la Victoire lui est décerné.
Il part au Maroc assister le général Hubert Lyautey et participe activement à la collaboration avec les élites religieuses et civiles de ce Protectorat français, ce qui lui vaut de recevoir la Médaille Coloniale.
Grâce notamment à sa pratique courante de la langue allemande, il est affecté au 2eme bureau (contre espionnage) à Bruxelles. Ses services lui valent d'être promu Chevalier de l'Ordre de Léopold.
Il connait une vie mondaine et rencontre Simonne Moreau, sa cousine au 13ème degré qu'il épouse en 1937.
Leur ancêtre commune est Marguerite de Craon.
Simonne est la fille de Georges Moreau un célèbre Bourgmestre d'Anderlecht (Belgique), Industriel, Créateur la Chambre de Commerce Franco-Belge et de la Baronne Julienne de Fierlant, de souche Capétienne, descendante directe de Philippe III "Le Bon" de Bourgogne, Duc de Bourgogne (1396-1467).
De retour en France il est affecté à Tours, au 502ème régiment de chars de combats
Echappe en 1940 à un nouveau camp de prisonniers de guerre et retrouve sa femme et sa fille à Cannes, où elles avaient fui en voiture depuis Tours pendant la débâcle. Démobilisé il bout de son inactivité et nourrit des convictions gaullistes et des actes individuels courageux de résistance (prisonniers évadés et juifs)
Il est nommé Commandant de la place de Cannes à la Libération en 1940 puis Commandant dans l'Armée des Alpes. C'est un homme passionné, pilote d'avion et Inventeur à ses heures perdues (réveil radio, système de tir automatique, planche à roulette, etc..)
Le Colonel Charles Pétrequin est nommé Officier de la Légion d'Honneur.
Charles a un frère sans postérité.
Il a un seul enfant, une fille, Arlette Pétrequin qui épouse en 1960 Jean-Loïc Reumont de Poligny. alors Officier au 502ème régiment de chars de combat, comme le fût Charles son père jadis.
Cette branche des Pétrequin s'éteint avec le décès d'Arlette le 08 février 2018.

Plaque de cheminée fin XVIIe siècle
aux armes des Pétrequin

Joseph Eléonord Pétrequin
1772 - 1830



Rue Pétrequin
à Lyon

Chateau Pétrequin
Beauregard
