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Eudes (ou Odes) "Le Grand" de Poligny

vers 1220 - après 1278

Chevalier, Bailli et Connétable de Bourgogne

Eudes, chevalier, est le fils de Gui de Poligny, Ecuyer, qui apparait en 1202 comme témoin dans une charte de la comtesse de Bourgogne Marguerite, veuve d'Othon Ier.

Cette proximité à travers les générations avec les suzerains, les comtes de Bourgogne, permet non seulement à Eudes de se voir offrir la «châtellenie de Poligny» par le Comte Hugues, mais aussi par succession à venir, à son son fils (Odon de Poligny) ainsi qu'à son futur petit-fils (Jean Ier de Poligny).

Eudes se retrouve donc chatelain et capitaine du château de Poligny, une des plus imposante bâtisse défensive de son époque..

Il est à ce titre chargé du gouvernement et de la police du château, ordonne les corvées, les prestations par les villages voisins et punit d’amende les défaillants. Il a par ailleurs seul qualité pour publier l’imminent péril de guerre et requérir les « retrahants »  de se retirer au château avec les meubles.

Il juge les crimes qui n’emporte pas la peine de mort et statut par appel sur les jugements des prévôts.

Pour anecdote, Eudes a aussi d’autres émoluments propre à Poligny qui lui donne droit à une énorme quantité de bois, à la jouissance de vignes situées juste en dessous du château, puis aux profits et revenus de la prévôté désormais unie à la châtellenie.

Le destin d'Eudes prend cependant un véritable tournant en 1265 avec sa première nomination à la fonction de Bailli de Poligny et de sa banlieue qui ne comprend alors pas moins de 24 villages.

Il a l'occasion de montrer plus que jamais ses qualités en tant que dépositaire de l'autorité du comte de Bourgogne et à maintes reprises se montre la fois ferme et juste.

Ses qualités sont si bien appréciées qu'il est nommé 4 ans plus tard aux responsabilités de Bailli Général de Bourgogne (1269).

Pour le remercier du travail accompli et lui témoigner leur reconnaissance, le comte Hugues et son épouse Alix, lui accordent l’exemption de la dîme sur ses fonds à Poligny pour lui et ses descendants mâles d’ainé en ainé.

La consécration lui est enfin apportée plus tard, en 1275, avec son élévation à la dignité de Connétable de Bourgogne (Chef  suprême des armées) par la Comtesse Alix, remariée alors au Comte de Savoie et d'Aoste (Philippe Ier). Il est l'homme de confiance tout désigné pour accomplir cette tache cruciale.

L'époque connait en effet de grandes tensions qu'un changement d'alliance au profit de la France a exacerbé..

Par son testament et ses codicilles de l’année 1278, Alix donne à la Maison de Poligny de nouveaux témoignages d’affection et de confiance. Ils renferment plusieurs legs tant en argent qu’en objets personnels, pour Dame Marie de Poligny, femme de N.N. de Cromary ; pour Estuette sa fille et Huguenin son fils ; plusieurs legs de même nature pour Odette de Poligny, sa demoiselle. Alix décède en 1279.

3 enfants: Odon, Jean et Anne de Poligny

Jean III "Le Brave" de Poligny

vers 1404 - 1453

Eudes connétable de Bourgogne.png
Blason d'Eudes de Poligny

Chevalier, mort au combat 

Jean III est élevé au château de Poligny où son père, Jean II, y exerce les fonctions de Capitaine - commandant.

Seigneur de Coges, d'Augéa et de Mônay, Possesseur des curtis et vierger d'Icelle, Jean III de Poligny reprend le siège souverain le 27 octobre 1423 à la mort de son père.

Il est détenteur héréditaire de droits particuliers tels que l'exemption de la dîme sur ses fonds (attesté en 1425) ou encore  par ses droits ancestraux sur les halles de boucherie de la ville de Poligny.

Jean III excelle avant tout dans l'art de la guerre.

Il épouse vers 1430 sa cousine issue de germain, Alix de Salins-Vincelles. Leurs arrières grands parents communs sont Géraud de Salins, dit "Le Bâtard de Salins" et Laure de Commercy, Dame de Lemuy.* 

Il accompagne le duc Philippe Le Bon, dans nombre de ses campagnes et se forge la réputation d'être "l'un de ses plus braves chevaliers"... au prix même de sa vie. Sa dernière chevauchée lui est en effet fatale.

A 49 ans, il prend à nouveau la tête d'une division et suit le duc dans son expédition contre les bourgeois de la ville de Gand (Flandres) pour y rétablir la paix. Après les échecs des pourparlers, le 23 juillet 1453, les armées se font faces à Gâvre. Les Bourguignons doivent déjouer les tirs d'une artillerie gantoise redoutable qui change sans cesse de position.

Jean III mène les troupes du duc dans ses offensives et charge par trois fois mais les lignes ennemies résistent et son compagnon d'arme, Jean de la Guyselle, est tué.

Animé par la vengeance, Jean III entreprend un ultime assaut qui lui est fatal. Il est fauché dans son élan par la bombarde flamande et décède sur le coup. 

Dès lors, les troupes Bourguignonne reculent mais un évènement inattendu change le cours de la bataille.

Un chariot de poudre explose accidentellement en plein milieu des rangs gantois .

Les bourguignons profitent de la situation et contre-attaquent.

La victoire est alors totale. Dans sa fuite, l'ennemi est taillé en pièce laissant pas moins de 16000 victimes sur le champ.

L'ordre est rétabli à Gand.

Les honneurs sont rendus à Jean III pour sa bravoure et son talent de chef.

5 enfants: Guyot, Jean IV, Jeanne, Claude et Guillaume

Jean III de Poligny
Jean III aux couleurs des Poligny (Illustration)
Philippe Le Bon
Philippe "Le Bon"  
Duc de Bourgogne
Bataille bourguignons
Tué à la Bataille de Gavre (Flandres) en 1453

François II de Poligny

vers 1641-1713

1er Comte de Poligny 1642 -1713

A seulement l'âge d' 1 an, François se retrouve orphelin de son père Philibert qui trouve la mort en septembre 1642, en pleine guerre de Trente ans, dans un contexte de chaos.

La France en lutte contre l'Espagne envahit et anéanti la Franche Comté, forçant François à suivre sa mère Marie Benigne de Lénoncourt dans sa fuite.

Nombre d'oncles, de cousins décèdent durant cette période, laissant propriétés et terres en friches.

François de Poligny fils aîné et ayant survécu, reçoit donc de multiples héritages à l'issue de la guerre . 

Cette fortune lui permet d'édifier le nouveau château d'Evans sur les ruines de l'ancien et de s'y installer.

Un autre témoignage de son aisance est rapporté dans un épisode où il prête 2000 francs en 1658 à son cousin gouverneur-candidat du Comté de Bourgogne, le marquis Charles Louis. de Bauffremont (fils de Marguerite de Poligny).

Il semble cependant que c'est seulement après la signature du Traité de Nimègue en 1678 lorsque la France prend possession de la Franche comté que le titre de comte soit porté par François et ses descendant(e)s aîné(e)s.

Le Royaume de France voit une opportunité d'amadouer la noblesse locale par les honneurs et les titres qui lui sont distribués ou qu'elle  s'approprie.

Dans le tableau qu'il fait peindre de son jeune fils aîné François Gabriel en 1685, François n'oublie pas d'y faire figurer le blason des Poligny et d'y inscrire les titres (Comte de Poligny, Seigneur d'Augéa, Seigneur d'Evans...) écartant ainsi tout malentendu !

Il épouse le 11 juin 1672 Claude Etiennette Jacques de Nans, sa cousine au 8e degré. Leurs ancêtres communs sont Etienne Merceret, Trésorier général du comté de Bourgogne et Girarde de Faletans.

Parmis les nombreux enfants que François donne à Claude, seuls deux connaissent une postérité: François Gabriel ancêtre des Reumont de Poligny actuels et Claude Françoise ancêtre des actuels Prince Albert de Monaco et du Roi Philippe de Belgique.

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7 enfants: François Gabriel qui lui succède, Claude Françoise, Marguerite Antoinette, François Henri, Claude Louis, Charles Antoine.

guerre de 30 ans Franche Comté.jpg
Guerre de 30 ans, la Franche Comté dévastée

François-Gabriel de Poligny

1677-1746

Comte de Poligny 1713 -1746

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François-Gabriel de Poligny est représenté à l'âge de 8 ans dans un tableau que Gabriel Pelletier, l'auteur du livre "Evans et Salans au cours des âges" indique en 1987 être conservé au Musée de Pontarlier mais qui a depuis mystérieusement disparu...

Il a deux frères chevaliers de Malte, l'un péri en mer en 1702, l'autre décéde très agé en la ville de Salins.

Il épouse le 09 avril 1711 sa cousine au 7e degré Claudine Antoinette de Beaurepaire.

Leurs ancêtres communs sont Aymard Bouton, Seigneur du Fay, Chambellan du Duc de Bourgogne et Anne d'Oiselet, Baronne d'Oiselet.*

François Gabriel crée le nouveau village d'Evans et décide d'édifier près de son château, sur les ruines de l'antique chapelle seigneuriale, l'église Saint Jean-Baptiste qui englobe l'oratoire. La construction de la Nef et du chœur est terminée en 1732.

Il passa toute sa vie à Evans, accueillant de nombreux étrangers suisses, lorrains et savoyards pour remplacer les anciennes familles décimées.

Le souvenir de son exemplarité, de son esprit, de la dignité de sa conduite se perpétue longtemps après lui. Il est proche de sa sœur Claude qui correspond régulièrement par courrier. On dit que ces lettres lues en famille ont autant de charme que celles de la célèbre Madame de Sévigné.

5 enfants: Charles-Claude, Françoise-Gasparine, Simonne, Antoinette et Marguerite.

François-Gabriel de Poligny
François Gabriel, enfant, en 1685
Eglise Evans
François Gabriel édifie l'Eglise Saint Jean-Baptiste en 1732 (Evans) 
Lettre de sa sœur Claude

Charles-Claude, Ferdinand de Poligny

1717 - 1776

Comte de Poligny 1746 -1776

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L' âme élevée et généreuse, la personalité de Charles Claude est en même temps marquée par l'excès de ses qualités, c'est un passionné.

Il fait entourer le château d'Evans de  jardins dessinés sur des plans laissés par le Nôtre eux-mêmes encadrés d'une grande forêt routée pour la chasse.
Il rend à la culture des terrains fertiles, et assure la salubrité publique en donnant des cours réguliers aux eaux stagnantes de son domaine. Les fiefs de Toulouse, d'Augea et de Darbonnay, qui avaient été compris dans le partage d'Hugues, chef de sa branche, lui appartiennent encore. Peu d'années avant sa mort, il remet à la ville de Poligny ses droits sur les boucheries , derniers vestiges des droits seigneuriaux si prééminents de ses ancêtres sur cette ville. Il entre de bonne heure au service, sous les ordres d'un oncle, lieutenant général des armées du roi, commandant en Provence, et devient capitaine au régiment du roi - infanterie, et chevalier de Saint-Louis. Il reçoit un  coup de feu dans la poitrine, à la retraite de Prague en 1742,

Le 16 décembre, n'ayant d'autre choix, son ami le général Charles Fouquet de Belle-Isle, quitte Prague; le laissant dans un hôpital de la ville avec 8 autres officiers et un grand nombre de soldats blessés ou malades.

De retour en France sous les honneurs, il est promu au grade de colonel.

De son union en 1752 avec Agnèze Béry, naît un fils Jean Baptiste qui lui succède par légitimation.

Il épouse en 1753 Marie Anne Josèphe Mignot de La Bévière dont il aura quatre filles..

Sa blessure de guerre ne lui permet pas de suivre jusqu'au bout sa carrière militaire. Plus de 30 ans après, cette blessure se rouvre accidentellement et précipite sa fin.

Il est emporté en deux jours, à l'âge de cinquante-neuf ans.
 

5 enfants: Jean-Baptiste, Marie Antoine Césarine, Marie-Antoinette Anne, Marie-Jeanne, Jeanne-Baptiste

portrait Charles Claude de Poligny.jpg
Charles-Claude devant Prague en 1742
Jeanne-Baptiste de Poligny .jpg
Colonel Charles-Claude vers 1741
Chevalier de Saint Louis 
Sa fille, Jeanne-Baptiste vers 1790
affichant sa fidélité au Roi par le ruban bleu (Ordre du Saint Esprit)
et à la Sainte Vierge par la rose

Jean-Baptiste, Dominique "Le Beau" de Poligny

1752 - 1813

Comte de Poligny 1776 -1813

Jean-Baptiste nait hors mariage le 23 octobre 1752 à Besançon.

Sa mère, Agnèze Bery, décéde en couche.

Son père Charles Claude de Poligny se marie l'année suivante à Marie Mignot de La Bévière qui ne lui donne que des filles.

Jean Baptiste grandit donc au château d'Evans dans cette famille "recomposée".

Malgré sa condition de fils "bâtard", l’absence d’héritier légitime mâle lui permet d’être élu pour succéder à son père.

Charles Claude use en effet de cette possibilité donnée par le droit monarchique pour tout individu né de personnes libres ("soluts") au moment de sa naissance.

Par ailleurs, Charles Claude n’a aucune intention de renoncer aux possibilités qu’il a de transmettre le support de son état social à son fils non seulement né de personnes libres mais unique descendant mâle et de surcroit aîné de la famille.

Son père le légitime donc et le soutiendra dans touts ses choix.

De grande stature, d'une belle élégance et les traits réguliers, il était connu sous le sobriquet  "Le Beau Poligny".

Jean Baptiste est cependant dans un premier temps attiré par les ordres où il porte le "petit collet" et est pourvu de la chapelle du Château de Scey-sur-Saône, propriété du cousin et ami de son père, le prince Joseph de Bauffremont.

Son père Charles-Claude de Poligny décède en 1776 lorsqu'il a 24 ans.

Deux ans plus tard il trouve, grâce à l'appui du ministre de la guerre M. de Narbonne dont le prédécesseur M. de Montbarrey fût un ami de son feu père, un emploi dans l'armée.

Il s'engage avec l'autorisation du parlement de Franche-Comté dans le régiment suisse de Meuron lors de sa création en 1781 pour servir la Compagnie des Indes Orientales hollandaise (les Pays-Bas étant alors alliés de la France). Jean-Baptiste de Poligny y sert en tant qu'officier en Afrique du Sud et surtout à Ceylan où il semble participer à la dernière batailles de  Gondelour (1783).

Il démissionne en 1790 et repart peu après pour l'île de Saint Domingue régler quelques affaires. 

De son retour en France en 1791,  il formule une requête auprès du Ministre de la Guerre peu de temps avant la Fuite de Varennes du Roi Louis XVI. Il obtient  le poste de Commissaire des guerres. La révolution l'oblige à dissimuler ses origines et en pleine terreur révolutionnaire, il épouse le 24 décembre 1793 Anne Monique Rosalie Regnault, fille de l'ancien Echevin de la ville de Châteaudun, sous le simple nom de: "Poligny".

Il est affecté en 1799 à Toulon.

Il prend sa retraite à Chartres en 1802 et y retrouve femme et enfants au château de Gland. Remis en activité provisoire en 1809, il exerce à partir de 1812 sa fonction sur les départements d'Eur et Loir et du Loiret. Il décède en mai 1813.

4 enfants: Agnès, Lucile, Adèle et Louise

Chateau et chappelle de scey (de Bauffremont).png
Château de Scey-sur-Saône vers 1770
Regiment_de_Meuron_au Cap.jpg
Jean-Baptiste, arrive au Cap en 1782
Jean-Baptiste, Commissaire des Guerres de 1792 à 1813 (Illustration)
Port de Toulon 1799.webp
Port de Toulon en 1799

Agnès de Poligny

1794 - 1872

Comtesse  Héréditaire de Poligny 

Agnès est l’ainée de ses trois sœurs: Louise, Lucie et Adèle.

Elle Grandit au Château de Gland puis à Châteaudun après la décès de son père Jean Baptiste de Poligny en mai 1813.

Elle attend encore 8 longues années avant d’épouser Jean Quentin un colonel de cavalerie de 51 ans, vétéran des guerres napoléonienne.

Il est le fils de Claude Quentin, Maire Royal de Château-Salins et d'Anne Poirot de Valcourt. 

Son futur mari n'a pas 23 ans et est capitaine adjoint à l'état major de l'armée du Nord, commandée par le Général Dumouriez, depuis le 01 septembre 1792.

C'est à cette période que se tisse des liens d'amitié entre lui et le fils de Philippe "Egalité" d'Orléans, le futur Roi Louis Philippe qui sert dans le même corps d'armée en tant que Lieutenant Général. 

Jean lui rend alors un éminent service, lui permettant d'échapper à des gens qui voulaient se saisir de lui.

Louis-Philippe peut ainsi émigrer et trouver refuge en Suisse. Une correspondance avec le duc d'orléans puis avec le souverain en témoigne. 

Cependant Jean est dénoncé et est arrêté le 4 avril 1793.

Il passe un an et demi dans les geôles de la République.

Un document du Comité de Sureté Générale de la Convention Nationale, du 20 brumaire an 3 (10/10/1794) arrête la libération de Jean-François Quentin de l'Abbaye où il était incarcéré et la levée des scellés.

Toutefois celà laissera des traces dans sa carrière.

Le voilà en effet rétrogradé un an plus tard au grade de sous-lieutenant au 22ème de cavalerie le 19 mars 1796 brevet de lieutenant au 22eme régiment de cavalerie signé Carnot le 18 juin 1797. Il ne retrouve son rang et grade de capitaine (au même régiment) que le  20 octobre 1798.

Il est aide de camp du général Moreau en Allemagne en 1800.

Il reçoit son brevet de capitaine au 6ème régiment de chasseurs à cheval du premier consul Bonaparte le 23 mai 1803 (3 prairial an 11), ce document mentionnant qu'il a fait toutes les campagnes de la révolution.

Il est à .l' état-major de l'armée du Rhin en 1802 et se signale particulièrement à Cosenza en 1807 et Vicenec en 1809.

Il obtient la légion d'honneur en 1809 mais toujours comme capitaine !

Aide major de la vielle garde impériale , (1er régiment d'éclaireurs) en 1813, il passe chef d'escadrons le 21 décembre 1813 au. 1er régiment d'éclaireurs puis au 12eme régiment de chasseurs à cheval en 1814.

Il reçoit un coup de lance à la bataille de la Moskowa. En 1813, il a le bras gauche fracassé après avoir traversé 2 fois les lignes russes, 3 mois de congés à Château Salins carrière :(dossier n°70632 série 3YF aux archives de Vincennes) Un certificat du maire de st Junien, arrdt de Rochechouart (haute vienne), atteste que Jean, chef d'escadron est intervenu le 21 juillet 1815 pour réprimer des soldat houleux qui voulaient arracher le drapeau blanc royaliste hissé par la municipalité sur le clocher.

Il est fait Chevalier de Saint-Louis en 1816.

C'est en 1821 qu'il se marie avec Agnès Poligny (sans particule sur l'acte en raison de son acte de naissance établi sous la Révolution, mais acte de baptême et de décès avec particule).

Il est major aux dragons du Calvados, stationné à Aire, arrondissement de Saint Omer dans le pas de Calais.

Charles X lui confère le 11 avril 1826 le grade de lieutenant-colonel honoraire quand il prend sa retraite à Châteaudun, dont il sera membre du conseil municipal (encore en 1831)

Cette retraite est apparemment contre son gré sur la foi d'un certificat médical qui le dit obèse et affligé d'une vision réduite, ce qu'il conteste.

En 1832 il est donc à nouveau en service comme lieutenant-colonel au service de la remonte à Alençon. et demande son affectation à l'état major.. En 1830 son ami Louis-Philippe est au pouvoir désormais souverain des Français et il lui témoigne plusieurs fois de sa reconnaissance .

Jean cesse son activité militaire le 22 août 1833.

Il est membre correspondant de la société des sciences, arts et belles lettres de Mâcon et écrit deux ouvrages l'un sur les forçats l'autre sur le régime des prisons.

Il rend l'âme en 1845 laissant Agnès dans un deuil de près de 27 années.

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1 enfant: Louis

Louis, Gustave Quentin de Poligny

1824 - 1906

Agnès à 30 ans (1824) 
Jean Joseph Quentin vers 1845.jpg
Colonel Jean Quentin à 75 ans (1845) 
Chevalier de Saint Louis
Agnès Caroline de Poligny - agée - Copie.jpg
Agnès à 75 ans (1869) 
Veuve depuis un quart de siècle.

Comte de Poligny 1846 -1906

Fils unique, Louis passe une enfance plutôt solitaire avec sa mère, ses gouvernantes et un père retraité aux conditions physiques diminuées, qui s'éteindra pour ses 21 ans.

Son père Jean Quentin avait été cependant très ami avec un certain Pierre Tousch, tous deux officiers supérieurs et habitant le Mans.

Ce n'est donc pas le hasard si Louis épouse sa fille Léonide en 1855, quelques années après leurs morts.

Elle est par ailleurs sa cousine au 15e degré.*

Leurs ancêtres communs sont Bermond II d'Anduze, Seigneur de Pierregourde et de Caumeyrac, Grand Chambrier de France, et Florie de Blacas, Dame de La Voulte.

Gustave vit de ses rentes dans une propriété nommée "Sainte Barbe", héritée d'un oncle par alliance sans postérité.

Le combat de sa vie, pour ne pas que l'héritage des Poligny ne s'éteigne à jamais: "Réparer ce que la Révolution à tenté d'effacer".

Il porte donc le titre de "comte de Poligny" dès 1846, un an après la mort de son père, après que sa mère Agnès ait procédée à une déclaration notariée rectifiant l'erreur d'état civil ayant consisté en "l'oubli" de la particule tant dans son acte de naissance que dans son acte de mariage.

Sa mère Agnès reprendra alors son nom de jeune fille avec particule et sera mentionnée comme telle dans son acte de décès.

Il entreprend en 1867 une autre action, judiciaire cette fois, à l'effet d'entériner l'adjonction du nom de Poligny.

Il justifie être l'unique descendant mâle et légitime des Poligny et s'appui tant sur les règles de transmission coutumières du Comté de Bourgogne que sur l'art 3  du placard de 1616 des Archiducs de Habsbourg. Sa demande est rejetée, le tribunal n'étant pas compétent pour trancher sur des lois héritées du Saint Empire Romain Germanique et qui lui sont de surcroit étrangères..

L'usage cependant est établi et sans descendant mâle, sa fille aînée Zoé continuera donc la tradition en adjoignant au nom de son mari Adolphe Reumont celui de sa Grand mère.

Louis finit sa vie chez les Reumont de Poligny à la villa Zoê à Nice, après avoir vendu l'Hôtel particulier de Sainte Barbe (le Mans).

Son testament témoigne d'une brouille grave (procès et hôpital), avec ses gendres Deschamps Larivière et dans une moindre mesure Lacoste de Laval. Litige d'ordre patrimonial sans doute.

Sa fille Zoé par sa position d'aînée aurait eu toutes les attentions (même pécuniaires) de son père...

4 enfants: Zoé, Marie-Louise, Marie-Antoinette et Mathilde

Louis à 48 ans (1872) 
Marie Léonide TOUSCH 1827 -1882 - Copie.jpeg
Léonide Quentin de Poligny (née Tousch)
Vers 1845

Zoé, Jeanne Reumont de Poligny (née Quentin de Poligny)

1856 - 1941

Comtesse Héréditaire de Poligny 1906 -1941

Zoé est l'aînée de ses trois sœurs: Marie-Louise, Marie-Antoinette et Mathilde.

Après une première partie de vie passée paisiblement en famille à l'Hôtel Sainte Barbe près du Mans, Zoé, née Quentin de Poligny, épouse à l'âge de 30 ans un rentier, Adolphe, Constant Reumont, le 23 juin 1886.

Les parents d'Adolphe sont Louis Reumont et Emilie-Constance (née Reumont) des cousins germains.

Son beau-père Louis, grand collectionneur d'art (comme l'atteste deux ventes aux enchères après sa mort) et spécialiste des œuvres picturales d'Andréa del Sarto (XVIe sc) est issu d'une ancienne famille du Nord de la France, ayant fait fortune principalement dans le textile.

Le couple s'installe à Paris mais très vite déménage à Nice dans le quartier de Cimiez où Adolphe acquière ce qui sera la "Villa Zoé".

Zoé se passionne très tôt pour le thermalisme alors très en vogue à la fin du XIX ème siècle. Son mari lui offre les Thermes de Berthemont-les-Bains dans l'arrière pays niçois dont elle confie la gestion à un italien.

Fervente catholique, Zoé, désormais Reumont de Poligny dédie une grande partie de sa vie à la charité.

Elle crée à Nice "L’œuvre et l'aiguille" pour aider les femmes seules en détresse par la  formation au métier de couturière.

En 1924, elle écrit un évènement littéraire chrétien avec "L' histoire complète de Notre Dame de Lourdes et de la petite Bernadette" (Editions A. Teillon) qui révèle l’événement fondateur des pèlerinages de Lourdes. Le Pape Léon XIII adresse en remerciements ses prières pour Zoé. Bernadette Soubirous est béatifiée en 1925. Dans le prolongement de son premier livre Zoé Reumont de Poligny écrit par la suite, en 1930, "Lourdes, l'ultime vérité" (Editions Gay & Fortoul), Bernadette est canonisée quatre ans plus tard.

1 enfant: François-Xavier

Zoé Reumont de Poligny
Zoé portant le Deuil de son père en 1906
BERTHEMONT LES BAINS
Zoé et son mari acquièrent la station thermale de Berthemont-les-Bains (Alpes Maritimes) en 1906
livre Bernadette Soubirou
Zoé écrit l'Histoire de Bernadette Soubirous en 1924

François, Xavier, Louis Reumont de Poligny

1891 - 1975

Comte de Poligny 1941 -1975

Elevé par un précepteur et par des nurses anglaises, Xavier Reumont de Poligny est destiné à une vie de rentier.

Il est Traducteur interprète pour l'armée britannique pendant la première guerre mondiale.

Il est blessé au bras et à la tête lors d'une mission en 1917.

Il consacre le reste de son existence au tennis. Il est l'ami de la championne Suzanne Lenglen et du roi Gustave V de Suède grand amateur de tennis.

Xavier Reumont de Poligny gagne de nombreux championnats de tennis (Coupe de Bretagne plusieurs années de suite au début des années 20, Coupe d'Andia en 1926, etc...).

C'est au sommet de sa gloire qu'il épouse le 21 février 1927 à Londres (Saint Pancras) sa cousine au 14e degré, Edith Anne Georgine Elisabeth Cairon.*

Leur ancêtre commun est Jean Ier de Tenarre, Baron de Tenarre, Seigneur de Marnoz et de Janli (Genlis)..

En 1960, arbre généalogique et certificats à l'appui, Xavier engage une procédure en conseil d'Etat pour adjoindre de manière républicaine le nom de Poligny, ce qui lui est accordé sous réserve qu'il n'y ait pas d'opposition.

Il semble que l'opposition soit venue d'un certain Quirot de Poligny n'ayant pourtant aucun lien avec la Maison de Poligny.

Xavier continuera cependant à porter selon l'usage le nom de Reumont de Poligny figurant sur ses papiers d'identité ainsi que sur ceux de son fils Jean-Loïc. Cet usage ne cessera jamais.

Xavier est nommé par la suite administrateur du fameux Lawn Tennis Club de Nice, berceau du tennis français.

médailles: Croix de Guerre 14/18, General Service Medal.

2 enfants: Madeleine et Jean Loïc

François-Xavier Reumont de Poligny
Xavier Reumont de Poligny
Xavier partenaire de jeu de Suzanne Langlen
anciennes coupes de tennis
Xavier, le succès des années 20
Xavier, 1926
François-Xavier vers 1920

Jean-Loïc, Georges Reumont de Poligny 1935 - 2018

Comte de Poligny 1975 -2018

Jean-Loïc passe l'essentiel de son enfance à Paris puis se réfugie avec sa mère à Laval durant la seconde guerre mondiale (1943-1945).

Sorti de l'Ecole de Cavalerie de Saumur en 1960, il épouse sa cousine au 14e degré Arlette Marguerite Pétrequin.

Leurs ancêtres communs sont Simon Ier Hennequin, seigneur d'Ozon, de Savières et Gilette de La Garmoise, Dame de La Garmoise.*

A peine la cérémonie terminée, c'est en tant qu'officier que Jean-Loïc Reumont de Poligny prend le bateau pour l'Algérie qui est alors en état de guerre d'indépendance.

Il y participe et s'y distingue dans la lutte contre le trafic d'armes à la frontière tunisienne.

Diplomé de licence en Droit, Docteur en Sciences Economiques et Diplômé du 3ème cycle (Master 2) du "Centre d'Administration des Entreprises", Jean-Loïc Reumont est recruté à Compiègne en tant que Directeur d'une usine BN (Biscuiterie Nantaise). Il déménage en 1973 pour Paris où il est successivement, Directeur de la Production à la Générale de Panification (Pelletier - Prior), puis Directeur Juridique et Administratif de Rhône-Poulenc, Directeur Général de Chimie-Finance et de Maprochim jusqu'en 1994.

Parallèlement et postérieurement, il est enfin Magistrat consulaire (à partir de 1990), Président de la 5ème  chambre du tribunal de commerce de Bobigny, Vice- Président de l'Association Européenne des Juristes d'Entreprise et Administrateur de l'Association Française des Juristes d'Entreprise.

Les travaux de Jean-Loïc ont largement contribué à la création d'une nouvelle forme de société: la "Société par Actions Simplifiées" (S.A.S) - Loi du 3 janvier 1994.

Médaille: Croix de la Valeur Militaire.

2 enfants: Hervé et Nadège

Jean-Loïc Reumont de Poligny
Jean-Loïc, Magistrat en 1991
Rhône Poulenc 1973 - 1994
Jean-Loïc, Directeur Juridique et Administratif
Jean-Loïc, Administrateur des Juristes d'Entreprise

Hervé, Charles Reumont de Poligny

1963 -

Comte de Poligny depuis 2018

Hervé grandit à Compiègne dont il est natif puis à Paris à compter de 1973.

Intégrant l'Armée de l'Air en 1981, Hervé occupe la fonction de Navigant dans les avions de la République Française (escadron Esterel - COTAM).

Il participe à plusieurs missions au Tchad jusqu'en 1982.

Diplômé de 3ème cycle (Master 2) en marketing et communication, Hervé Reumont est à Paris par la suite successivement Consultant en Marketing chez KPMG,  Responsable de délégation, membre du Comité Directeur - Associé à CFDP Assurances et Président du Groupe Eurossur.

Il s'installe en 2006 à Nice. Il reprend un cabinet d'assurances à proximité de Monaco qu'il cède en 2021 et réside désormais principalement en Suisse.

Il épouse en 2021 sa cousine au 22e degré, Anne Cathrin Burkert.

Leurs ancêtres communs sont Henri I d'Anhalt, Prince d'Anhalt, et Irmgarde de Thuringe, Comtesse palatine de Saxe.*

Sa carrière est marquée par la mise en place sous son impulsion du principe de "la Pyramide renversée" en entreprise. Son expérience reprise au début des années 2000 dans la presse, fait l'objet d'un livre d'E. Josserand; "L'Entreprise en réseau" (Editions Vuibert - 2001), traduit en anglais et publié aux États-Unis en 2004 (Edward Elgar Publishing, Inc.).

Hervé Reumont inspire plusieurs ouvrages romanesques. Il apparait sous le pseudonyme de "Fleurs de Lys" dans "Petits meurtres entre associés" de Bruno Perera (Editions Maxima - 2002) et  infuse le personnage d' "Hugues de Poligney" dans "L'icône de Saint Vladimir" d'Adelphe Clery (2012).

Hervé est membre de l'Association Royale du Lignage de Bruxelles.

Médaille de la Défense Nationale.

5 enfants: Séverine, Astrid, Zinaïda, 

Cyril et Charles.

Hervé Reumont de Poligny
Entreprise en réseaux
Hervé Reumont
Hervé en 1997
Hervé et le concept de "La Pyramide renversée" dans les années 2000

Cyril, Jean-Loïc, Victor Reumont de Poligny

2001 -

Cyril est l'aîné des descendants mâles de la dernière génération.

Natif de Neuilly-sur-Seine (Hauts de Seine), il réside pour l'essentiel de son enfance à Nice.

Passionné d'aéronautique, il passe un brevet de pilote en 2017.

Après un premier diplôme universitaire en 2021, il obtient une Licence en Sciences économiques et gestion à Lyon en 2022.

Il poursuit désormais ses études dans la filière internationale du Master en Management d' une Grande Ecole de Commerce française.

Il compte trois sœurs et un frère:  

- Séverine mariée en 2017 à M. Jonathan Claudel et mère de deux enfants: Roxane et Rémi.

- Astrid mariée en 2022 à Sir Hamish MacDougall (Clan MacDougall)

- Zinaïda en union depuis 2022 avec M. Marc Sicard et mère d'un enfant: Adèle

- Charles

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mariage Astrid.jpg
Cyril en 2022

* Source GENEANET

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