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Les Poligny,
une dynastie du Saint Empire Romain Germanique
Les titres figurent dans la charte de l'Abbaye de Rosière et obéissent aux règles de transmission coutumière du Comté de Bourgogne et à l'article III du placard de 1616 des archiducs de Habsbourg.
Ces règles indiquent notamment qu'en l'absence d'enfant mâle, les titres et le nom sont transmis par la fille aînée exclusivement.
C'est ainsi, qu'à l'instar des Maisons d'Orange, de Bagration, et des Habsbourg-Lorraine, la Maison de Poligny a pû éviter son extinction.
Ce fût le cas par deux fois; grâce à Agnès, fille aînée de Jean-Baptiste de Poligny puis grâce à Zoé fille aînée de Louis Gustave Quentin de Poligny (fils unique d'Agnès de Poligny). Après s'être nommée donc Quentin de Poligny puis Reumont de Poligny, la Maison de Poligny se nomme depuis la décision du procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Seine, le 04 juin 1960 : Reumont dit " de Poligny".
Le titre de Comte est porté par François II depuis 1650 environ. Ce titre fut confirmé à Jean-Claude de Poligny "pour lui-même et ses descendants" par le Parlement de Franche-Comté en 1775 .
Le titre de marquis semble plus tardif, probablement vers 1770 où la couronne est affichée sur les seaux.
Dans sa "Généalogie historique de la maison de Saint-Mauris, du comté de Bourgogne, depuis le courant du XIe siècle", l'auteur, Charles-Emmanuel-Polycarpe (pair de France), indique en 1830 que Charles Claude de Poligny portait le titre de Marquis (page 194). Ce titre ne s' appliquerait cependant qu'aux terres ancestrales d'Evans et d'Augéa mais aucun document ne le précise formellement à ce jour .
Homonymes
Pourquoi ?
Deux explications:
La première tient au fait qu'il existe en France d'autres localités que la Ville du Jura portant le nom "Poligny".
On recense en effet deux villages, un en Seine et Marne, l'autre dans les Hautes Alpes ainsi qu'un lieu-dit en Côte d'Or. Quelques noms de famille font références à ces lieux sans que ces derniers n'aient donc de liens avec les Comtes de Poligny.
La seconde tient au fait qu'au décès du Comte Charles-Claude de Poligny en 1776, Jean-Baptiste, son fils unique légitimé renonce à l'héritage patrimonial (Château d'Evans et terres) et touche en contrepartie des rentes viagères de ses demi-sœurs. Jean-Baptiste, homme profondément désintéressé, choisit dans un premier temps de se consacrer à Dieu puis à une carrière militaire. Sa fonction d'officier dans les colonies puis de commissaire des guerres l'écarte ainsi que sa descendance des terres ancestrales . Cet éloignement semble avoir suscité chez certains l'envie de s'approprier le nom de Poligny et / ou le titre de comte de Poligny.
Principaux exemples :
de Poligny (Hautes Alpes - Dauphiné)
Il s'agit d'une famille éteinte, qui remonte au XIVe siècle, originaire du village de Poligny dans les Hautes Alpes.
Le plus illustre personnage de cette famille est Jacques de Poligny (1545 ? - 1592) qui est gouverneur de la ville de Gap en 1589.
En pleine guerre de religion il combat pour le camp protestant et est tué au siège de Beynes.

Quirot de Poligny
Un certain Nicolas Quirot (1752-1809) réside dans le lieu dit "Poligny" situé à Véronnes en Côte d'Or (Bourgogne).
Nommé conseiller et maître des comptes au Parlement de Bourgogne en 1776, il a alors l'idée de se faire appeler Nicolas Quirot "de Poligny" pour se différencier de son père homonyme Nicolas Quirot* qui est de surcroit employé au même parlement.
Incarcéré sous la Révolution, Nicolas fils est alors enregistré sous le nom de "Depoligny".
Cette adjonction "de Poligny" au patronyme est depuis rentré dans l'état civil de cette famille. Elle correspond donc au nom de cette terre que les Quirot possédaient et non à une alliance avec la Maison de Poligny.
La famille Quirot de Poligny a été admise à l'Association d'entraide de la noblesse française (ANF) en 1992.


* Bulletin d'Histoire, de litterature & d'art Religieux du Diocèse de Dijon. Volume 9 - 11 p.76 Edition 1891
Hugon de Poligny
Monsieur Marie - Joseph Hugon d'Augicourt (1796-1866) est le fils de Marie-Jeanne Xavière de Poligny, une demi-sœur de Jean-Baptiste de Poligny. M. Hugon d' Augicourt essaye de récupérer le nom et le titre de Comte de Poligny à l'insu de Louis-Gustave Quentin de Poligny petit-fils du Comte Jean Baptiste de Poligny.
Il veut faire valoir de supposés droits en minimisant l'effet de la légitimation de son oncle Jean-Baptiste dans la plaidoirie et "oublie" de le mentionner dans l'arbre généalogique qu'il remet au tribunal civil de Besançon .
Le jugement du 10 janvier 1865 déclare finalement que Marie - Joseph Hugon d' Augicourt "a pris indûment le nom de Poligny et le titre de Comte de Poligny et en ordonne la radiation dans tous les actes et tout autre acte authentique". Malgré ce jugement, un auteur tel que Roger de Lurion en 1890 se contente de reprendre dans son ouvrage "Nobiliaire de Franche Comté" (Paul Jacquin, 1890) les informations partisanes de la plaidoirie pour affirmer que la dernière branche subsistante s'est éteinte à la fin du XIIIe siècle (p.631 et 632).

Homonymie énigmatique
de Poligny (de Vatteville)
C'est à la lecture du livre édité une première fois en 1749 sous le titre de "Les victimes de l'amour ou Mémoires de M. de Poligny" à partir d'un manuscrit retrouvé dans un château que nous découvrons la plus énigmatique des homonymies.
Elle est antérieure à toutes les autres.
Ce Monsieur de Poligny dont on ignore le prénom est un enfant né hors mariage du Marquis de Vatteville et de Mademoiselle de Tenelon.
Mademoiselle de Tenelon accouchée par un médecin parisien, M. de Valancé, à qui elle confie son enfant, lui demande de le nommer "de Poligny" pour une raison qui reste à ce jour inconnue.
Ce faux M. de Poligny en est si malheureux qu'il commence son manuscrit en ces quelques mots: "... ma naissance fût du nombre de celles qu'on ose avouer sans rougir... On me cacha avec soin les parents qui m'avaient fait naître" (p.3).

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